Jeudi 27 mai 2010



Aujourd’hui c’est décidé, je vais à la découverte du Village nègre. J’ai, de nombreuses fois traversé ce quartier, mais en période de « troubles » et les souvenirs que j’en ai sont assez confus.
Je quitte l'hôtel.
A l’angle du boulevard Joffre, le Cinéma le Paris est toujours là, fermé, comme la plupart des salles de spectacle de la ville. Dans le quartier, quelques photos du Boulevard Joseph Andrieu, du Boulevard de l’Industrie, en face le Boulevard du Dahomey, accès au Camp Saint Philippe.
J’arrive au carrefour du Rex, je remonte la petite rue Daru le long des Casernes, à ma gauche la rue du Lieutenant Dahan, siège de la Galiléenne, grossiste en pharmacie.
J’ai fait le tour du quartier et j’arrive au Boulevard Andrieu. Je me retrouve sur l’immense esplanade de Tahtaha, quelques personnes pressées, mais qui me saluent en passant, puis la Rue Hadj Salah qui tout à l’heure sera le centre de l’animation et de l’effervescence qui règne ici.
Je croise des groupes de militaires qui vont prendre leur service. Je réponds à leurs salutations, étonnés de me croiser en pareil endroit de si bonne heure.
Les deux édifices qui permettent de situer le Boulevard Paul Doumer : Ardaillon et le Musée.
A l’angle du musée, un attroupement d’enfants et d’adolescents. Sur le trottoir, de nombreuses caisses recouvertes d’un tissu sombre. Un jeune homme me casse les oreilles avec son sifflet. Me prenant pour un potentiel client, un garçon découvre sa caisse : une cage ! A l’intérieur une dizaine de petits chardonnerets se bousculent. Stupéfait par ce spectacle désolant, je suis hypnotisé par ce ballet affligeant. Croyant que je suis intéressé, les autres cages se dévoilent. Les pauvres oiseaux volent dans un tourbillon de plumes et l’autre abruti n’arrête pas de souffler dans son sifflet. L’un d’entre eux me propose même un « bon prix ». Ces oiseaux ont été capturés à M’Sila, avec de la glue ou dans des cages-attrape. Ce sera un mauvais souvenir ramené d’Oran.
Redescendant le Boulevard Paul Doumer, je m’arrête devant une petite épicerie, invité à discuter par un petit groupe de personnes âgées. Des questions sur mon origine, ma nationalité, la durée du mon séjour, mes impressions sur la ville etc, etc. Ayant attendu que je réponde à toutes leurs questions, ils commencent chacun à leur tour de longs monologues, sur les « années bonheur », quand ils avaient vingt ans, où ils habitaient, l’école qu’ils avaient fréquentée, me demandant si j’avais connu untel ou untel, si je me souvenais de tel ou tel endroit, si j’étais monté à Santa Cruz … J’ai passé plus d’une heure en leur agréable compagnie, à refaire l’histoire, et je les quitte à regrets en leur promettant que j’essaierai de repasser.
Le Boulevard Sébastopol commence à s’animer, Place Karguentah la Maison du Colon a perdu de sa superbe à l’ombre du gigantesque futur Centre Commercial qui s’élève à la place du Marché Karguentah.
Je retrouve avec plaisir le minuscule Kebab, rue René Estienne, les plaques de Calentica fument. Un morceau de papier gris sert d’assiette à ma portion qui me brûle dans la main. Mon « crush orange » dans l’autre main je m’assieds pour déguster cette purée de pois-chiches à l’odeur si caractérique.
Je rentre à l’hôtel, cet après-midi Oussama vient me chercher à 13h30, direction "le Manège".


Ouvert en juin 1983, le Parc d’attraction, ou le Manège comme on l’appelle à Oran, occupe quand même une quinzaine d’hectares dans le quartier du Hamri, à deux pas du Stade Fouque-Duparc.
Doté de nombreuses attractions pour les enfants, comme pour les adultes d’ailleurs, c’est un endroit fort agréable, bien sécurisé, où il fait bon se promener en famille au milieu d’espaces verts plantés de pins parasols sous lesquels on n’hésite pas à s’étendre sous l’œil bienveillant des nombreux vigiles et policiers.
Le « Disney-land oranais » pourrait décevoir des touristes européens, mais, pour ce qui me concerne, j’ai été émerveillé par le dépaysement qu’il m’a offert dans un quartier où je ne l’attendais pas : grande roue, château hanté, montagnes russes, bateau pirate, petit train, karting et j’en passe.
Une petite mosquée permet aussi aux visiteurs musulmans de respecter les horaires de prières.
Fort agréable après-midi, reposant, nous prenons une consommation dans une sorte de petite guinguette, des enfants courent dans tous les sens.
A regrets nous quittons ce havre de paix, aussi insolite qu’inattendu, je n’aurai pas le temps d’y revenir.




La rue du Cirque
sur la gauche, l'immeuble en construction est à l'emplacement
du Caravansérail


Boulevard du 2ème Zouaves, nous arrivons Boulevard Joffre


Boulevard Joffre, c'est la façade de l'ancien cinéma "Le Paris"


Rue Joseph Andrieu qui monte au village nègre
et croisera la rue Général Cérez
Pour la petite histoire, ce Général fut affecté aux Affaires arabes en Oranie de 1848 à 1858. Il commandera la Division d'Oran et s'y distinguera notamment lors de la répression des mouvement insurrectionnels que Mokrani conduisait en 1879. Il avait auparavant participé à la repression de l'insurection de 1871 en Kabylie.


Le Boulevard de l'Industrie
qui rejoint la rue Eugène Finance


Le Boulevard du Dahomey
qui aboutit au Camp St Philippe (portail vert au fond)


La rue Daru
du Bd de Mascara au Bd Joseph Andrieu
La camionnette blanche est garée devant la Galiléenne


Angle rue Daru et rue du Lieutenant Dahan


Le Boulevard Joseph Andrieu


Tahtaha
L'esplanade est comprise entre le Bd Andrieu et la Rue Yussuf


Vue sur Santa Cruz depuis Tahtaha


Tahtaha dans l'autre sens (vers la Place du Dr Roux)


Vers Santa Cruz


La Rue Hadj Salah (vers Ardaillon)


La Rue Hadj Salah (vers la Rue du Figuier)


Le Boulevard Joseph Andrieu (après Tahtaha)


Le Boulevard Joseph Andrieu
les casernes Place du Docteur Roux


La Rue Clauzel (vers la Rue du Figuier)


Les casernes Place du Docteur Roux


Le Boulevard Paul Doumer
(sur la droite, Ardaillon)


Rue de Géreaux (derrière Ardaillon)


Ardaillon


Le Musée Demaëght


Toujours le Musée


L'imposante façade du Musée


La rue Mohamed el Kébir


La rue de Stora qui aboutit Boulevard Lescure


La rue Bey Mustapha (vers le village nègre)


La rue Bey Mustapha


La Rue de Mascara
du Bd Paul Doumer vers Bd Jph Andrieu (Tahtaha)


L'école Louis Lumière (ou des frères Lumière ?)


Toujours l'école vue depuis la rue de Stora


L'annexe de l'école Louis Lumière (Garçons)


L'école Louis Lumière (Filles)


En descendant la Rue Général Cérez vers la Place Sébastopol


La tour de la Cité Lescure depuis la rue Général Cérez


La Place Sébastopol


J'avais trouvé jolie cette cage d'escalier
(28 Boulevard Sébastopol)


Derrière le Palais de Justice, Boulevard Sébastopol
La grande construction emballée est un futur Centre Commercial
place Karguentah à l'emplacement du Marché Karguentah


La Rue Montesquieu qui aboutit à la Rue Berryer
au fond, le mur des casernes dont l'entrée est Bd Jph Andrieu


La Rue Beauprêtre


En arrivant Place Karguentah




L'imposante Maison de l'agriculture (Palais de la Culture)
est écrasée par le futur Centre Commercial




La Rue Eugène Etienne vers la Place d'Armes
à gauche l'arrière de la Synagogue


Boulevard du 2ème zouaves vers le Bd Joffre


La rue Fénélon vers le Derb
Le bus au croisement circule sur le Bd Joffre


Vue sur Santa-Cruz et les deux clochetons de la Synagogue


Une (mauvaise) vue sur le Belvédère depuis la terrasse de l'hôtel



Le Parc d'attraction