Dimanche 16 mai 2010



Lever 04h30.
Je quitte l’hôtel, boulevard du 2ème Zouaves, il est 6 heures.
Flanqué de mon inséparable appareil photo (aussi indispensable ici qu’un parapluie en Bretagne), je commence à dévaler la ville…
Ce matin je pars en reconnaissance, la Cathédrale, la rue d’Alsace Lorraine (rue Khemisti), je passe devant l’Aiglon, la Poste, Place de la Bastille (Place du Maghreb), le Vallauris, tout est fermé.
Quelques voitures, quelques taxis, je marche sans but… Je passe devant le Grand Garage du Centre (qui est devenu un parking), Algérie Télécom (ex-Central téléphonique) et me voilà devant le Marché Michelet.
Le bar qui fait angle, L’UNIC, me paraît sympathique, quelques matinaux devant leur petit café noir. J’entre, je vais tester leur thé … Il me convient parfaitement, désormais je vais établir mon QG ici. J’y reviendrai tous les matins, parfois même l’après-midi. En tant que « client », on ne me demandera même plus ce que je désire, mon verre de thé arrivera sur la table avant même que j’aie allumé ma cigarette. « Cà fait plaisir »…
Bon, il faut que j’aille à la Banque, je n’ai pas de dinars, évidemment. On m’a dit que le CPA doit être ouvert le dimanche. Oussama et Amine m’avaient prêté 2000 DA (dinars algériens) hier soir (un peu moins de 20 €).
09h00, ou à peine un peu plus, je viens de refaire la rue d’Alsace Lorraine en sens inverse, je suis devant le CPA. Un vigile inquisiteur mais poli s’efface pour me laisser gravir les quelques marches. C’est déjà plein à tous les guichets. Un type bien intentionné, mais qui apparemment n’avait pas compris ma question, me désigne les majestueux escaliers qui mènent au 1er étage. Quelques personnes avant moi, trois guichets ouverts, salle dépouillée mais climatisée, jeunes gens en costume et cravate sombres, badge à la boutonnière, jeunes filles très élégantes sous leur foulard islamique. Enfin mon tour, j’explique que je veux changer des euros. Evidemment, c’était au rez-de-chaussée ! Je trouve enfin le guichet « compétent ». Une jeune femme aux lunettes Christian Dior Contrefaçon dont les branches disparaissent dans un foulard auréolant avec beaucoup de soins et de recherche un joli visage, me demande mon passeport et le montant à changer. Elle feuillette le passeport … l’identité… les visas… même les pages vierges, donne des ordres à son imprimante qui rejette des liasses d’imprimés de différentes couleurs… des tampons sur chaque feuillet, puis je patiente encore à la Caisse. L’Euro n’est pas à son meilleur cours, 1 € pour environ 92,50 DA. Puisque j’avais déclaré en douane à l’aéroport une certaine somme d’argent, il faudra que je change l’équivalent officiellement. Il y a possibilité, dans le quartier du Consulat d’Espagne, de faire ce genre de transaction à un taux plus intéressant …
Je reviens sur mes pas, je choisis quelques cartes postales au kiosque face à la Grande Poste Je traverse pour acheter les timbres. Guichet philatélie, le préposé avec beaucoup d’amabilité me montre les dernières émissions, je retiens à dessein un timbre « 1962 » que certains d’entre vous ont reçu.
Il est temps que je rentre à l’hôtel faire ce courrier, j’ai rendez-vous à 12h00 pour la 1ère virée du séjour.
12h15, direction la pêcherie. Les filets s’étirent sur les quais. Je discute avec quelques pêcheurs (évidemment « du temps de la France ») et je réserve un bateau pour Jeudi ou vendredi, départ vers 09h00, toute la cote ouest, peut-être les Habibas, retour dans l’après-midi, pour 3000DA (30 €). Je repasserai confirmer, le patron pêcheur se charge d’obtenir les autorisations nécessaires auprès de la Capitainerie.
Comme c’est mon premier jour, pèlerinage oblige : Santa Cruz.
La Basilique majestueuse est déserte… Je vais prendre mes premières photos qui seront fatalement les mêmes que celles que j’avais prises l’an dernier, tant pis je ferai le tri lorsque je rentrerai en France. Clic, clac, clic, clac…La Vierge, le dôme de la Chapelle, la ville, le port…
Très aimablement le gardien m’ouvre la Chapelle. J’ai laissé mon porte-monnaie dans la voiture, Oussama me donne de l’argent que je glisse dans le tronc prévu à cet effet. M’étant acquitté de mon écot, je récupère quelques bougies (qui ont déjà servi), et je les allume à votre intention. Je quitte le lieu (le gardien va sûrement aller éteindre vos bougies avant de refermer le sanctuaire).
Encore quelques photos, l’après-midi a passé, il faut redescendre en ville, le temps de me changer et j’irai à Sidi Chahmi.
18h00 j’arrive à Sidi Chahmi où je retrouve Bénaouda et Fatiha qui m’avaient accueilli l’année dernière. Les retrouvailles sont chaleureuses, je ne peux pas rester dîner, j’ai un rendez-vous à 20h30. Je m’aperçois que j’ai oublié mon portefeuille et mon portable dans la Clio de Oussama.
Vers 20h, un taxi me reconduit à l’hôtel à Oran où j’ai mon agenda et le téléphone dans la chambre. J’appelle Oussa, son frère est sur la route pour me rapporter mes papiers à l’hôtel. Je le retrouve dans le hall, il m’a également apporté son ordinateur portable. On le configure, çà fonctionne, je vais pouvoir soulager mon appareil photos et stocker dans ma clé USB.
Une pizzeria attenante à l’hôtel, nous allons manger une margharita et nous nous quittons, il est 23 heures.
Pour une première journée, basta, il m’en reste encore dix-neuf…


















trois petites bougies brûlent à votre intention



















suite, le Fort de Santa Cruz