Je vous invite à vous promener dans Oran, avec moi
en feuilletant mon carnet de voyage :

Si le récit de mes journées ne vous intéresse pas particulièrement, passez le commentaire pour arriver directement sur les photos du jour.

Dimanche 16 mai : La Basilique de Santa-Cruz
Lundi 17 mai : Le Fort de Santa-Cruz
Mardi 18 mai : Eckmühl, Protin, Boulanger ...
Mercredi 19 mai : Sidi Houari
Jeudi 20 mai : Le centre ville
Vendredi 21 mai : La Synagogue, le théâtre, la Marine
Samedi 22 mai : Du côté du Front de mer
Dimanche 23 mai : La Promenade de Létang
Lundi 24 mai : La Cathédrale etle quartier d'Eckmühl
Mardi 25 mai : Le centre et le quartier St Michel
Mercredi 26 mai : Le musée Demaëght
Jeudi 27 mai : Du côté du Village Nègre
Vendredi 28 mai : Du côté de Saint Michel
Samedi 29 mai : Du côté du Derb et la Marine
Dimanche 30 mai : Le quartier de Gambetta
Mardi 1er juin : Le quartier Saint Pierre
Mercredi 2 juin : Au centre ville
Jeudi 3 juin : Le quartier de Saint Eugène

Le cimetière Tamashouët
Le cimetière israélite

Lundi 31 mai : en cours
Vendredi 4 juin : en cours
Samedi 5 juin : en cours










Terminal Orly Sud, l'avion m'attend sur le tarmac


Nous approchons des côtes oranaises


Arzew en vue ...j’aperçois les réservoirs de GNL (gaz naturel liquéfié) et le port méthanier d’Arzew.










L’avion finalise sa descente,






Un dernier coup d’œil sur la droite
où se dessine déjà avec avec précision l’hippodrome de La Sénia.
Nous nous préparons à atterrir


... enfin arrivés


Samedi 15 mai 2010



16h30 ( heure locale) La Sénia.
L’avion s’est rangé docilement à l’emplacement qui lui est réservé face à l’aérogare.
Après les formalités douanières d’usage et mes valises récupérées, j’attends dans la salle des pas perdus, au milieu d’un brouhaha "araboranais" …
Oussama et Amine sont venus me chercher. Ils ont un peu de retard, c’était l’heure de la 3ème prière … L’ aéroport dispose d’une petite mosquée.
Oussama, que je remercie ici pour sa disponibilité et sa gentillesse, sera mon chauffeur pendant tout mon séjour.
Un peu plus de 17h30, bagages chargés, la voiture s’élance à la conquête de la ville.
J’avais le souvenir qu’en quittant La Sénia, nous empruntions la Nationale 6, dite Route de la Sénia qui pénétrait dans Oran par l’avenue de la République.
Désormais, c’est une sorte d’autoroute qui mène à ORAN, périphériques récents qui contournent, se croisent, se divisent, se perdent au détour d’un virage…
Sans respecter la limitation de vitesse (car il semblerait que la signalisation verticale n’ait été plantée là que pour rompre la monotonie du paysage), la Clio avale les kilomètres, croisant des cités sans âme aux destins incertains, qui ont poussé au milieu de nulle part pour absorber l’exode rural des années noires que l’Algérie a connues dans la décennie 90. La population de la ville a été multipliée par 5, 6 ou 7, peut-être davantage, alors qu'un terrorisme intégriste décimait villages et douars entiers en voulant faire croire que "le Saint Coran était la référence d’un mode de société que le pays devait porter désormais".
La population rurale s’est urbanisée par force, envahissant la ville, squattant où elle le pouvait, attendant sur place que les pouvoirs publics fassent sortir de terre, comme par enchantement, des dizaines, des centaines, des milliers de logements, ces cités dites « 1280 logements », « 360 logements », « 2000 logements », etc, qui ont démesurément agrandi la ville vers le Sud.
Donc cette autoroute contourne Oran, à mon regret, parce que j’aurais bien voulu traverser, après le Collège technique de Garçons, les quartiers des Palmiers (Hai Ennakhils), de Saint Hubert (Hai Essalem), puis Boulanger (Hai Oussama), Magnan (Hai Oussama) et Médioni (El Ghoualem), passer devant le jardin public et retrouver un décor à dimension humaine, décor que j’aurais pu, peut-être, reconnaître… Je dis « peut-être » car, en fait, je n’aurais rien reconnu du tout, mes excursions des jours suivants me le démontreront…
Ma vitre baissée, j’essaie de m’imprégner de mon pays, fixant devant moi le majestueux Murdjadjo toujours coiffé du Fort de Santa Cruz protégeant la Basilique du Salut que les Algériens nomment Santa Maria.
Je pensais que l’émotion serait au rendez-vous, comme l’an dernier, mais non, pas cette fois. Rien ne me surprend, rien ne m’interpelle, je retrouve la chaleur, les paysages, les senteurs comme si je les avais quittés hier. Je reviens chez moi, presque normalement et naturellement, avec une impression de « déjà vu », malheureusement…
Donc, si vous revenez à Oran pour la première fois, imprégnez-vous de toutes les sensations qui vous envahiront parce que vous ne les retrouverez plus. Je pense que ces émotions-là, on ne les éprouve qu’une fois, la première fois…





Je rentre dans Oran par la route du port, la rampe Valès, Place d’armes, boulevard Joffre …
Je retrouve l’hôtel de l’an dernier, on me reconnaît, on me souhaite la « bienvenue chez nous » « bienvenue chez vous » en ponctuant la conversation, comme souvent à Oran, par des « ça fé blézir» (çà fait plaisir )…
Après avoir rapidement défait les valises, il est déjà 19h30, j’allume une cigarette, histoire de caler dans ma tête le programme des vingt jours qui m’attendent.
Ok, ok, faut pas oublier d’aller là, et ici et puis là, et rencontrer untel, téléphoner à, organiser çà, puis çà … Bon, pour ce soir basta ! on verra demain …
Changement de tenue et me voilà dans la rue. Tiens il fait déjà presque nuit. Je descends le Boulevard du 2ème Zouaves (Bd Hammou Boutlélis), Place Karguentah (Pl. Zeddour Brahim Belkacem), je passe devant la cathédrale, je suis rue d’Arzew (rue Larbi Ben M’Hidi).
C’est samedi soir, l'avenue grouille de monde puisque c’est le dernier jour du week-end. Remettons l’horloge à l’heure d’Algérie, ici le samedi c’est notre dimanche, puisque le pays est passé au week-end semi-universel depuis le 14 août 2009 : vendredi et samedi. Normalement la semaine commence le dimanche, mais beaucoup de commerces et de services publics sont ouverts le samedi.
Je longe la rue d’Arzew, les passants sont pressés, moi j’ai tout mon temps…
Je traverse sous les arcades j’arrive à l’angle du boulevard des Chasseurs (Bd Abbane Ramdane) que je descends jusqu’au front de mer. Je m’installe à la terrasse chez Nassim, un coca et kebab à la dinde face à la méditerranée, je me repose, paradoxalement, dans un bruit de circulation infernal et de klaxons… Comme c’est reposant d’être chez soi dans un tumulte qui vous maintient dans la réalité et empêche l’évasion dans un rêve qui n’en est pas un : je suis enfin arrivé !




(Les pages de chaque jour ne sont pas toutes terminées
je les insèrerai au fur et à mesure, dès qu'elles seront prêtes ...)
Merci de patienter




suite le dimanche 16 mai