BASTIEN-THIRY Jean-Marie
Lieutenant-colonel né le 19 octobre 1927 à Lunéville.
Issu d'une famille de militaires, polytechnicien et diplômé de l'École nationale supérieure de l'aéronautique, il devint ingénieur militaire principal de l'Air en 1957.
Partisan de l'Algérie française, membre de l'OAS, il organise contre de Gaulle l'attentat du Petit-Clamart le 22 août 1962.
Arrêté en septembre 1962 à son retour d’une mission scientifique en Grande-Bretagne, son procès devant la Cour militaire présidée par le général Roger Gardet se déroule du 28 janvier au 4 mars 1963. Bien qu’il n'eût commis qu'une tentative d'assassinat, il fut condamné à mort, contrairement aux tireurs.
De Gaulle refusera de le gracier.
Suivant les règles des condamnations à mort par la Cour Militaire, il fut fusillé devant un peloton d'exécution au fort d'Ivry, à l’aube du 11 mars 1963.
Ce sera le dernier condamné à mort par une Cour Militaire, et donc le dernier à être fusillé en France.
BELGACEM Grine
Figure légendaire des Aurès dans les années 50.
Bandit d’honneur, il tint le maquis durant de nombreuses années, et fait avec ses hommes l’objet de la première grande opération montée par l’armée française dans les Aurès contre l’A.L.N.
Il meurt au combat le 19 novembre 1954.
BELKACEM Krim
Né en 1922 en Kabylie, fils d’un caïd, adhère très vite au PPA et entre en rébellion ouverte contre la France.
Il prend le maquis en mars 1947 et sera condamné à mort par contumace.
Il joue un rôle prépondérant dans le déclenchement de la lutte armée et quittera l’Algérie à la fin de la bataille d’Alger à destination du Caire.
Ministre des affaires étrangères sous Ben Khedda, il est signataire des Accords d’Evian en mars 1962.
Opposé à Ben Bella, il est amené à s’exiler.
Il sera découvert mort par étranglement dans une chambre d’hôtel à Francfort le 20 octobre 1970.
BEN BELLA Ahmed
Né à Maghnia non loin de la frontière marocaine en 1926, adhère au PPA après son retour de la campagne d’Italie en 1945.
Arrêté en 1950 après l’attaque de la poste d’Oran, il s’évade de la prison de Blida et s’enfuit au Caire, où il constitue avec Aït Ahmed et Khider la commission extérieure du FLN.
Arrêté suite à l’arraisonnement de l’avion qui le transportait du Maroc en Tunisie, il sera libéré après la signature des accords d’Evian.
Elu président de la république en septembre 1963, il sera destitué par Boumédiène le 19 juin 1965 et détenu dans un lieu secret jusqu’au décès de celui-ci.
Libéré par Chadli Bendjedid en 1980, il s’exile en fonde à Paris en 1984 le Mouvement pour la Démocratie en Algérie (M.D.A.).
Retour triomphal en Algérie en septembre 1990, mais son parti ne rencontrera que peu d’adhésion tout au long des élections organisées depuis.
Il décède à Alger le 11 avril 2012 à l'âge de 96 ans.
BEN KHEDDA Benyoucef
Né dans la région d’Alger en 1920.
Pharmacien à Blida, il adhère au FLN et lance avec Ben M’hidi et Ramdane la bataille d’Alger.
Il remplace Ferhat Abbas à la tête du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) en 1961, mais se retire de la scène politique après l’indépendance.
Brève réapparition en 1976 pour dénoncer avec Ferhat Abbas et le cheikh Kheyreddine, le régime de Boumédienne.
Larbi BEN M’HIDI
Né en 1923 dans le Constantinois, il fut le premier chef de la wilaya V (Oran).
Participe au congrès de la Soummam, il est l’instigateur avec Ramdane et Ben Khedda de la bataille d’Alger.
Capturé par les parachutistes de Bigeard le 23 Février 1957, il refusera de parler sous la torture.
Il sera pendu dans la nuit du 3 au 4 mars 1957 par un commando de 6 hommes dont le Général Aussaresses qui reconnaîtra l'avoir assassiné.
BIGEARD Marcel
Né à Toul le 14 février 1916, résistant dans les rangs du FFI, parachutiste en Indochine, il est fait prisonnier à Dien Bien Phu en 1954.
Commandant le 3ème RPC, il s’illustre dans la bataille d’Alger en 1957.
BOUALEM (dit « Le Bachaga »)
Natif de l’Ouarsenis, il s’engage dans l’armée française et devient officier.
A partir de 1956, il s’oppose au FLN et va créer une harka (composée de harkis) à Orléansville.
En 1962, il se réfugie en Camargue où il meurt en février 1982.
BOUMEDIENE Houari
(de son vrai nom Mohamed BOUKHAROUBA)
Né en 1938 à Guelma, il rejoint l’ALN en 1955 et gravit rapidement les grades jusqu’à devenir chef de l’état-major général établi à Ghardimaou en Tunisie.
En 1962, il aide Ben Bella à prendre le pouvoir, est nommé Ministre de la Défense et Vice Président du conseil.
Le 19 juin 1965, il renverse Ben Bella et est élu président de la république quelques mois plus tard, jusqu’à sa mort le 27 décembre 1978.
En hommage à un célèbre soufi né à Séville en Espagne en 1126 (Abou Médienne), il choisira pour nom de guerre Houari Boumédiène, patronyme qu’il gardera en tant que président de la république et jusqu’à sa mort .
BOUPACHA Djamila
Née en 1938 à Alger, elle est accusée d’avoir déposé une bombe à la brasserie des facultés à Alger, est arrêtée en avril 1959 et condamnée à mort en juillet.
Contre les mesures de détention qu’elle a subies, elle intente un procès contre Pierre Messmer (Ministre de la défense) et le général Ailleret, commandant en chef de l’armée française en Algérie.
Les milieux intellectuels français et Simone de Beauvoir prendront sa défense, mais elle ne sera libérée qu’après les accords d’Evian en 1962.
BOUTEFLIKA Abdelaziz
Né en 1937 à Oujda, ville du Maroc d’où il rejoindra le FLN.
En Septembre 1962, Ben Bella le nommera Ministre de la jeunesse et des sports, puis en 1963 ministre des affaires étrangères, remplaçant ainsi Mohamed Khémisti qui vient d’être assassiné.
Ecarté du pouvoir sous Boumédiène, il vivra en exil jusqu’en 1999 et rentrera en Algérie pour être élu président de la république en avril 1999.
BURON Robert
Né le 27 février 1910 à Paris, député de 1945 à 1958, il participe à plusieurs gouvernements de la IVème république, puis sous la Vième jusqu’en 1962 aux cabinets Debré et Pompidou.
Il est un des négociateurs des accords d’Evian en mars 1962.
Il meurt à Paris le 28 avril 1973.