ruines
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Préhistoire
Paléolithique moyen

(- 50 000 a – 7 500 ans)]

Civilisation atérienne (gisement de Bir el-Ater, dans les Némentcha, à 70 km au sud de Tébessa, à l'extrémité est du djebel Onk.

La civilisation atérienne dont plusieurs vestiges furent retrouvés sur le site éponyme de Bir el-Ater, dans la wilaya de Tébessa, dure d'environ – 50 000 ans jusqu'à la révolution néolithique vers 7 500 av. JC. Durant cette période, vers 20 000 av. JC, de fortes pluies tombent au Sahara et au Nord de l'Algérie, créant ainsi un climat très humide, et favorisant le développement des populations d'éléphants, de girafes, de rhinocéros et autres, que les Atériens chassent en grands nombres.

Les fouilles archéologiques ont mis en évidence des armes probablement de chasse, très raffinées, faites de pierre, de bois et même de cordage, ce qui donne à penser qu'une civilisation très active habitait le site de Bir el-Ater. Les premières industries de fabrications de pointes de lances au Maghreb seront introduites par les Atériens et seront appelées Oraniennes (également Ibéromaurusienne). Ces industries semblent être apparues vers 15 000 ans av. JC aux alentours d'Oran, avant de se propager sur toute la côte maghrébine durant les 5 millénaires qui suivent.

La civilisation atérienne disparaît vers 7 500 av. JC, lors de la révolution néolithique. L'Homme de Néandertal a longtemps été considéré comme l'auteur de l'Atérien mais cette espèce est désormais perçue comme exclusivement eurasiatique. Il est probable que des Homo sapiens archaïques aient produit les outils atériens.

Avec la révolution néolithique apparaissent des sociétés sédentaires qui produisent leurs nourritures grâce à l'agriculture et à la domestication. En Algérie, cette révolution débouchera sur la civilisation capsienne.

Néolithique ancien
(-7500 à -2000)

" escargotières " du Constantinois et du Sahara : collines de pierres, les Capsiens sont mangeurs d'escargots.

La civilisation Capsienne, ancêtre des Berbères, apparaît avec la révolution du Néolithique entre 9000 et 7500 av JC et durera jusqu'à l'apparition de l'âge du fer vers 2000 av JC.

Les Capsiens, ancêtres directs des Numides Berbères, apparaissent dans le sud constantinois d'abord, avant de se répandre dans l'ensemble du Maghreb. Les Capsiens qui habitaient des campements faits de huttes et de branchages s'installaient généralement sur des sites à proximité d'un oued ou d'un col montagneux. À cette époque la plupart du Maghreb ressemblait à une savane, comme en Afrique de l'Est aujourd'hui, avec des forêts méditerranéennes uniquement en haute altitude.

Les Caspiens furent les premiers au Maghreb à domestiquer les ovins, ils fabriquèrent divers objets, y compris des objets d'art décoratif et des bijoux, tels que des colliers à partir de coquillages marins et diverses peintures abstraites et figuratives. Les Capsiens se nourrissaient d'ovins et de bovins, ainsi que de produits agricoles, mais également d'escargots. En effet de vastes dépôts de coquilles vides d'escargots datant de l'époque capsienne furent retrouvés, notamment à Mechta Sidi El Arbi dans la wilaya de Constantine.

Du point de vue anatomique les Capsiens étaient composés de 2 types raciaux : les Mechta Afala et les Proto méditerranéens dont certains pensent qu'ils auraient émigré de l'est. La culture Capsienne est reconnue par les historiens linguistes comme étant l'ancêtre moderne des langues berbères en Afrique du Nord, et la décoration de poterie capsienne est d'une grande ressemblance avec la décoration moderne de poterie Berbère.

Peu de choses sont connues de la religion des Capsiens. Toutefois, leurs pratiques funéraires suggèrent que ces derniers croyaient en une vie après la mort, de par la présence de monticules de pierres, et de peintures figuratives.

Vers 3000 avant JC les Capsiens commencèrent à migrer au sud de l'Atlas tellien et s'installèrent au-delà de l'actuel Batna et progressivement jusqu'au confins du Sahara qui se situait à l'époque plus au Nord, vers l'actuel Tamanrasset. Durant cette même période le Sahara s'est rapidement asséché, devenant un désert extrêmement aride, et resta ainsi jusqu'à ce jour.

L'Algérie n'ayant pas connu l'âge du bronze, a l'instar de toute l'Afrique, la civilisation Capsienne survivra jusqu'au début de l'âge du fer, avec l'apparition des fournaises vers 1500 avant JC. Les Capsiens ayant migré au Sahara laisseront derrière eux des peintures rupestres magnifiques comme celles du Tassili N'adjjer datant de la période -5000 à –1500 ou celles de la région d'El-Bayadh et témoignant du mode de vie, de la chasse, de l'agriculture et des rites Capsiens, ainsi que de l'assèchement complet du Sahara qui commença à partir de –3000 et coïncida avec leur période.

L'aridité du désert qui a suivi cette civilisation a permis de conserver naturellement ces œuvres dans des musées à ciel ouvert et cela à travers plusieurs millénaires. Aujourd'hui le contraste entre la luxuriance de la faune peinte sur ces peintures et l'aridité actuelle du désert du Sahara renforce encore leur attrait historique et artistique. Malheureusement, ces peintures sont de nos jours menacées par la fréquentation touristique des sites rupestres du Sahara et les dégradations qui en découlent.

Néolithique récent
au Sahara (humide) civilisation brillante (gravures et peintures rupestres du Tassili des Adjers).
XVIe au IXe s avant J.C
les descendants probables des Capsiens entrent en contact avec les " peuples de la Mer " qui leur enseignent techniques égéennes et anatoliennes : le Sahara devient désertique et se vide





L'Algérie a été peuplée, dès l'aube des temps. Les vestiges de la présence humaine en Algérie remontent à 400000 ans, âge attribué aux restes de "l'Atlanthrope", découverts dans les sédiments du lac préhistorique Ternifine, en Oranie.
L'Atlanthrope était un contemporain, et un parent, du Simanthrope et du Pithécanthrope de Java. Des ossements ont été retrouvés au milieu des outils de pierre taillée qu'il fabriquait. Des outils du même type ont été retrouvés sur d'autres sites attestant la présence de l'homme primitif.
A cette époque, l'Algérie était peuplée d'éléphants dont certaines espèces se maintiendront jusqu'à l'époque historique, mais aussi des rhinocéros, de phacochères, d'hippopotames, de girafes, de bubales... "Ce sont les rives du Tchad et du Zambèze, transportées dans le Maghreb et au coeur du Sahara, c'est un paysage de savanes tropicales, d'oueds pérennes, de lacs et de marais dans lesquels se déroulent les civilisations du paléolithique inférieur".
La civilisation Atérienne, dont le centre d'épanouissement est le site de Bir-El-Ater, au sud de Tebessa, constitue une autre civilisation reliée à l'ensemble moustérien (paléolithique moyen). La civilisation Capsienne se situe aux environs du VIIème millénaire avant notre ère. Les capsiens sont les premiers hommes de notre espèce qui se soient manifestés an Afrique du Nord.
Ce type d'Homo-Sapiens vivait dans des campements faits de huttes et de branchages. Partis du sud constantinois, les Capsiens, suivent la ligne des chotts, et se répandent dans l'ensemble du Maghreb. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres des Numides, mais ils ne franchiront pas l'Atlas Tellien.
La côte était occupée à cette époque par des Ibéromaurissiens, apparentés au type Cromagnon. Malgré leur faible niveau de culture, ils s'adaptèrent à la civilisation néolithique comme les Capsiens. Progressivement refoulés, ils se maintiennent pourtant jusqu'à l'époque historique. Les Capsiens, eux, adoptent les industries néolithiques et gardent leur forme de vie.
En Algérie, on assiste, d'une façon frappante, au voisinage immédiat de l'histoire et de la préhistoire. Hérodote et Saluste portent témoignage sur les formes maghrébines de la civilisation néolithique. Il faut souligner, que c'est au Sahara, que la civilisation néolithique devait connaître ses plus belles réussites.
Qu'il s'agisse de peintures du Tassili-N'Ajjers, et du Tassili du Hoggar, qu'il s'agisse de pierres taillées et polies, comme on peut en voir dans la magnifique collection du musée du Bardo à Alger, et dans les alles consacrées à cette époque au musée Demaëght (Ahmed Zabana) à Oran, on découvre des oeuvres achevées d'une étonnante perfection technique.
Et les fresques si importantes sur le plan documentaire, témoignent du goût artistique des Sahariens de la Préhistoire. Certaines pierres sculptées et lissées, qui représentent des animaux, bovidés ou gazelles, ont une puissance d'évocation étonnante.
(les illustrations seront insérées prochainement)



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